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Masque Neutre

 

Avant que le comédien puisse acter sur un plateau (avec ou sans personnage), il est bon que celui-ci se débarrasse de certaines attitudes/scories du corps qui l’empêchent d’être pleinement disponible à lui-même et à l’évolution de son travail. C’est donc du « nettoyage » que nous tenterons de réaliser de commun accord.

 

Le Masque Neutre est selon ses créateurs (Lecoq, Sartori, Strelher) un masque simple, calme, pur, « limpidement vide ». Une sorte de masque « archétypal ». Il appelle le silence intérieur, la conscience corporelle, la vigilance. Il amplifie le mouvement, « le tire », le neutralise, impose la distance dans le jeu, et développe la présence et le rayonnement. A l’inverse du Clown ou du masque qui « explose », le Masque Neutre « implose ». Il est tous les masques à la fois.

 

Que demande le Masque Neutre au comédien qui le porte ? Le Masque Neutre est selon Jacques Lecoq, « un masque en équilibre, et qui doit servir à ressentir un état de réceptivité, sans conflit intérieur ». Le comédien devra donc être en accord avec ce masque et ceci à travers des exercices structurants.

 

Une série d’exercices en solo et à plusieurs sera proposée, en silence, puis avec musique, mais sans parole pour l’actant. C’est le corps qui parle à travers tout le masque. La musique sera une aide importante dans la recherche. Cela mettra en évidence les « particularités » du comédien, afin de les gommer, ou à l’inverse de jouer avec et de les utiliser dans la construction d’un personnage futur. Une exploration également à travers les éléments, les matières, les couleurs, pour trouver un autre corps. 

 

S’inspirant du masque neutre de Sartori, les masques utilisés lors des formations ont été fabriqués par deux masqueliers belges, Edith Barbieux et Daniel Dewarseger.

 

Remarque :

Un travail au Masque Neutre peut être envisagé comme nourriture du comédien en connexion avec la construction d'un personnage, avec la Commedia dell’arte ou le Clown.

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